Le sommeil et le sentiment de sécurité

Saviez-vous qu’un des éléments qu’on vérifie en ergothérapie lorsqu’il est question de problèmes de sommeil est le sentiment de sécurité?

Si on ne sent pas en sécurité, le sommeil va en être affecté. Pourquoi? Pour survivre tout simplement.

Lorsque nous ne nous sentons pas en sécurité, notre système nerveux autonome sympathique s’active, nous adoptons un état d’hypervigilance et les mécanismes reliés au stress s’activent.

Avez-vous déjà entendu parler du sommeil des canards? J’en conviens, c’est une drôle de question!

En fait, lorsque les canards dorment en groupe, il a été remarqué que ceux au centre dorment profondément contrairement à ceux situés à l’extérieur du cercle. On pourrait dire que ceux à l’extérieur dorment seulement d’un oeil. Ceux situés au centre du cercle se sentent en pleine sécurité, car ils savent que ceux à l’extérieur veillent sur le groupe.

Psst! Truc pour les nouveaux parents: cette technique fonctionne aussi pour les humains! Vous pouvez donc convenir d’une période d’alternance la nuit (Ex. aux 4 jours) pour les soins de bébé ce qui permettra à chaque parent d’avoir sa période de sommeil de qualité.

On se rappelle ici la pyramide de Maslow.

Le besoin de sécurité vient tout juste après celui des besoins physiologiques. Malgré le fait que dans la pyramide de Maslow, les besoins physiologiques qui comprennent le sommeil viennent avant le besoin de sécurité, ce modèle nécessiterait quelques précisions, car la sécurité et le sommeil sont fortement corrélés.

Le besoin de sécurité est très important de l’enfance jusqu’en fin de vie pour avoir un sommeil de qualité. Dans la jeune enfance, l’enfant est amené à développer son autonomie à s’endormir seul et se trouver des outils pour s’auto-rassurer. En tant que parent, on peut l’accompagner à trouver ces moyens selon les craintes ou les peurs que l’enfant rapporte par exemple, la peur des monstres, la peur du noir et les cauchemars. Nous sommes aussi des exemples pour eux et nous devons les accompagner dans le développement d’une bonne hygiène de sommeil.

Selon le stade de la vie d’une personne, les enjeux de sécurité varient. En voici quelques exemples:

  • Abus sexuels, psychologiques et physiques

  • Violence conjugale

  • Environnement physique présentant des risques (Ex.: risque de vol, vandalisme, voisins problématiques, quartier avec haut taux de criminalité)

  • Évènements passés amenant une crainte pour sa sécurité

  • Traumatismes

  • Sentiment de vulnérabilité

  • Trouble anxieux

  • Peurs

  • Atteintes cognitives (Ex.: désorientation dans l’espace et dans le temps, ne reconnait plus son conjoint, ne reconnait plus son domicile)

À la lecture de ces exemples, vous comprendrez que l’ergothérapeute évalue et intervient de façon adaptée à chaque individu.

Que vous viviez des enjeux relatifs à la sécurité ou non, il est pertinent de se questionner sur son sentiment de sécurité et sur ce qui contribue à celui-ci.

  • Est-ce que je me sens en sécurité en général et dans mon domicile? Si la réponse est non, quels sont les éléments problématiques?

  • Qu’est-ce qui me permet de me sentir en sécurité?

  • Est-ce que je pourrais appliquer ces éléments pour optimiser mon sentiment de sécurité?

  • Est-ce que j’ai besoin d’aide et d’accompagnement pour le faire? Si oui, quelles sont les personnes les mieux placées pour m’aider?

En plus du sentiment de sécurité, il est possible de se questionner sur son bien-être lorsqu’il est question de sommeil.

  • Est-ce que je me sens bien avant d’aller dormir, durant la nuit et le matin au réveil?

  • Qu’est-ce qui me fait dire que je me sens bien?

  • Qu’est-ce qui me fait dire que je ne me sens pas bien?

  • Est-ce que j’ai l’impression que mon petit “hamster intérieur” s’active aussitôt que je mets la tête sur l’oreiller?

  • Qu’est-ce que je fais ou que je peux faire pour me sentir mieux?

Sachez qu’une routine ou un rituel apporte un sentiment de sécurité. C’est rassurant pour un enfant comme pour un adulte. Pour l’enfant, la routine lui permet aussi de développer plus facilement une autonomie dans les tâches qui se retrouvent dans la routine, car ils connaissent la suite et savent ce qu’ils doivent faire. La mise en place d’une routine permet de créer un conditionnement ce qui permet d’économiser de l’énergie.

Si vous présentez des enjeux importants reliés au sentiment d’insécurité, je vous invite à en parler avec des proches en qui vous avez confiance et des professionnels de la santé compétents.

Je vous partage des sites internet pour connaître les ressources d’aides de votre région:

Précédent
Précédent

Gérer le Jetlag, c’est possible…

Suivant
Suivant

Le sommeil à l’adolescence - l’importance de la prévention